Pourquoi j’ai mal aux muscles des cuisses ?

Santé et nutrition : Vous revenez d’une course ou d’une séance d’entraînement et vous ressentez des douleurs derrière la cuisse ? Nous parlons souvent de sciatique, mais ne serait-ce pas une blessure aux ischio-jambiers  ? La douleur peut apparaître lorsque vous vous penchez en avant, en position assise ou en courant.

Douleur derrière la cuisse : localisation

La localisation peut se faire dans la fesse, derrière la cuisse ou le genou . Que la douleur apparaisse au début, à la fin ou après l’entraînement, plusieurs types de blessures sont possibles.

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En effet, nous allons discuter dans cet article, grâce à l’ostéopathe sportif Mathieu Lafontaine à Paris, comment savoir ce qui fait mal et comment le traiter le plus rapidement possible !

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Douleur derrière la cuisse : comment savoir si c’est une sciatique ou une blessure aux ischio-jambiers

1) Sciatique :

Plus précisément, la sciatique est une inflammation du nerf qui innerve la partie postérieure ou latérale de la cuisse, la surface latérale du mollet et le dernier orteil.

Localement, elle est due au pincement du nerf de la colonne vertébrale ou liée à une crise d’arthrose ou à un conflit musculaire.

Il peut apparaître à la suite d’un mauvais mouvement, d’une sortie de voiture, d’un lever du lit ou d’un objet.

La douleur est vive, peut bloquer votre respiration et vous oblige à trouver une position analgésique.

Elle peut durer de quelques jours à 2 semaines, avec une douleur permanente qui ne permet pas de bouger correctement.

La douleur peut être nocturne et présente à reste.

La sciatique ne présente pas de véritable aggravation lors de la course, que vous couriez ou non, la douleur soit présente.

Symptômes typiques de la sciatique :

  • Douleur qui peut être permanente et ne cède pas au repos
  • Douleur qui n’est PAS causée par le mouvement
  • Un chemin précis peut être identifié du bas du dos jusqu’aux genoux ou aux orteils
  • Les anti-inflammatoires classiques peuvent réduire la douleur

Les manuels de tests que votre médecin, votre physio ou votre ostéopathe peuvent effectuer pour mettre en évidence la douleur sont les suivants :

  • 1- Test de compression vertébrale (pression mécanique de la colonne vertébrale à travers les pieds)
  • 2- Test de Valsalva (augmentation de la pression interne du moelle épinière)
  • 3- Tests réflexes neurologiques (test avec un marteau réflexe)
  • 4- Tests de résistance (évaluation de la transmission nerveuse de la force racine par racine)
  • 5- Tests de sensibilité cutanée (évaluation de la sensibilité de chaque territoire nerveux)

La confirmation du diagnostic se fait par une IRM qui peut montrer un conflit disco radiculaire pouvant pincer la racine du nerf sciatique.

Comment soulager la sciatique ?

Comme nous l’avons vu, la sciatalgie est multifactorielle.

En conséquence, plusieurs traitements, selon la cause, sont efficaces.

La physiothérapie, grâce à un travail principalement local, vous permet de rétablir le mouvement et de renforcer votre colonne lombaire musculairement afin de favoriser votre guérison.

L’ostéopathe, quant à lui, évalue votre posture et votre mobilité corporelle globale afin de comprendre la cause de votre douleur. En résumé, il mènera son enquête pour comprendre pourquoi cette douleur est survenue et éviter les récidives.

Il peut vous dire d’aller chez le dentiste, le podiatre ou l’ophtalmologiste, ne soyez pas surpris !

Pour en savoir plus sur l’apport de l’ostéopathie au soulagement de la sciatique :

https://www.osteopathes.paris/osteopathe-a-paris-specialiste/douleur-de-dos/

Les anti-inflammatoires visent à réduire l’inflammation du nerf.

Si ces traitements échouent, les médecins peuvent vous proposer une infiltration.

Si, malgré cela, la douleur est persistante, une opération de résection discale peut être envisagée.

2) Symptômes typiques de blessure aux ischio-jambiers :

Contrairement à la sciatique, la douleur dans les ischios apparaît soit lors de la course, après la course ou après un étirement.

Elle est principalement liée à une activité sportive ou à des étirements excessifs.

Si vous pouvez, au bout de 24 heures, marcher sans douleur, vous vous rétablirez probablement en trois semaines ou moins. Si la douleur vous oblige à marcher deux jours avec des béquilles, votre rétablissement prendra au moins un mois.

Nous distinguons 3 principaux types de blessures :

  • Allongement :

C’est une déchirure musculaire partielle.

C’est la blessure aux ischio-jambiers la plus courante

Il s’agit d’une douleur ponctuelle bien localisée, dans le muscle, ne nécessitant pas d’arrêt immédiat, mais restant gênante pendant l’activité en cours.

Après l’activité, la douleur est là, à chaque étirement musculaire et à chaque reprise de course.

La douleur ne s’améliore que peu avec le temps et peut persister pendant des années sans traitement.

Les meilleures solutions pour vous faire plaisir sont :

  • L’arrêt de l’activité sportive pendant 10 jours à 2 semaines
  • Renforcement excentrique des ischio-jambiers,
  • Pose en K-tape pour éviter les étirements musculaires
  • Promotion de l’approvisionnement vasculaire local afin d’améliorer la guérison par des manipulations chez le physiothérapeute.
  • Un bilan de santé avec l’ostéopathe pour visualiser si ce n’est pas un blocage du bassin, du genou ou du pied qui a provoqué une blessure.

 

  • La déchirure musculaire :

La principale différence est l’intensité des dommages musculaires, ici il s’agit d’une rupture complète du muscle.

Le temps de guérison est nécessairement plus long.

Il s’agit d’une douleur lancinante dans le muscle, obligeant l’activité à cesser immédiatement, avec une boiterie instantanée.

La reprise de la course est impossible après la blessure pendant 3 à 6 semaines pour une déchirure partielle et 8 à 12 semaines pour une déchirure complète.

La douleur ne s’améliore que peu avec le temps et peut persister pendant des années sans traitement.

Les meilleures solutions pour vous faire plaisir sont :

  • Sports d’arrêt activité pendant 4 semaines
  • Il est nécessaire de compléter par un renforcement musculaire excentrique des ischio-jambiers,
  • Pose de K-tape pour limiter l’élongation musculaire
  • Apport vasculaire local favorisé pour améliorer la guérison grâce à des manipulations de physiothérapie
  • Un bilan de santé avec l’ostéopathe pour déterminer si ce n’est pas un blocage du bassin, du genou ou du pied qui a provoqué la blessure.
  • Tendinite :

La douleur d’une tendinite aux ischio-jambiers peut vraiment se situer dans la fesse.

Il s’agit d’une douleur d’apparition plutôt progressive, et de nature inflammatoire, ce qui signifie que la douleur est présente au repos et diminue au cours de l’activité.

Les douleurs apparaissent statiques assis sur une chaise, pendant les premiers pas du matin, au début de l’activité sportive, puis diminuent légèrement pendant l’activité.

Les meilleures solutions pour vous faire plaisir sont :

  • Nous vous suggérons d’attendre d’être suffisamment à l’aise tant au repos que lorsque vous marchez avant de recommencer à courir. Vous pouvez commencer par essayer de courir sur place et voir ce que vous ressentez. Puis recommencez en faisant des fractions,
  • Il est nécessaire de compléter par un renforcement musculaire excentrique et isométrique des ischio-jambiers,
  • L’application de K-tape pour limiter l’utilisation des muscles,
  • Promotion de l’approvisionnement vasculaire local pour favoriser la guérison par des manipulations de physiothérapie,
  • Un bilan de santé avec l’ostéopathe pour déterminer si ce n’est pas un blocage du bassin, du genou ou du pied qui a provoqué la blessure.

Comment diagnostiquez-vous une blessure musculaire ?

Qu’il s’agisse de l’ostéopathe, du kiné ou du médecin, le diagnostic se fait grâce à 3 tests :

  • 1- Douleur à la palpation du muscle
  • 2- Douleur lors de l’étirement du muscle
  • 3- Douleur de contraction de contre-résistance du muscle

Si ces 3 points sont positifs, associés à l’arrière-plan de l’apparition de la douleur, l’examen de choix pour le diagnostic est l’échographie.

Douleur derrière la cuisse : comment savoir quel muscle est affecté ?

Il y a 3 ischio-jambiers, le biceps fémoral, le semi-tendineux et le semi-membraneux.

Chacun de ces muscles est un fléchisseur du tibia sous le fémur, petite rotation (interne ou externe) du tibia et a également une action de rotation postérieure du bassin.

En cas de douleur sur la partie postéro-externe de la cuisse, il s’agit probablement d’une lésion du biceps fémoral.

En revanche, si vous ressentez une douleur à la partie postéro-interne de la cuisse, il peut s’agir d’une lésion du semi-tendineux ou de la semi-membrane.

(Le semi-tendineux peut provoquer une douleur qui irradie sur la partie antéro-interne du tibia alors que celle du semi-menbraneux diffuse plutôt vers l’arrière du genou.)

Il est également important de noter que les lésions musculaires, en particulier celles des ischio-jambiers, sont liées à des contractions excentriques sur un muscle étiré.

Cela signifie que c’est lors d’une contraction puissante combinée à un étirement maximal du leader musculaire que les blessures surviennent.

Douleur derrière la cuisse : pourquoi les blessures aux ischio-jambiers sont-elles si fréquentes

Les ischio-jambiers sont fréquemment sujets à des blessures pour deux raisons principales :

  1. Leurs actions sont interdépendantes de l’action des muscles qui effectuent l’action inverse que sont les quadriceps. (une lésion de l’un entraîne un déséquilibre de l’autre)
  2. Les contraintes excentriques répétées des ischio-jambiers lors de la course à grande vitesse (contraction du muscle en position d’étirement)

Une étude menée par Kiné Sport explique très bien ce phénomène :

Tout d’abord, l’étude montre qu’en position d’étirement maximal, le premier muscle permettant la flexion du genou est le biceps semi-tendineux puis secondairement le biceps fémoral.

« Cela signifie que, en règle générale, la toute première lésion des ischions se situe souvent sur le semi-tendineux.

Ensuite, lorsque le semi-tendineux ne peut plus assumer son rôle prédominant dans la production de résistance et de force lors de charges excentriques intenses, le biceps fémoral va compenser ce déficit.

Mais ce dernier est moins capable de résister et de stocker la grande quantité d’énergie produite lors de la phase finale excentrique du cycle de course.

Ainsi, même le plus petit déficit du semi-tendineux provoquera au sein de la synergie de la paire ST-BF un déséquilibre important et amènera un ou les deux muscles à la lésion.

L’étude suggère donc que la lésion musculaire du BF et/ou du ST se produit probablement parce que le biceps fémoral n’est pas fait pour stocker une force significative à la fin du cycle oscillatoire et que le ST, probablement plus sujet à une acidification prématurée et à l’apparition d’une fatigue précoce, ne joue plus son rôle de freineur final. »

Source : https://www.kinesport.info/Biceps-femoral-et-semi-tendineux-dans-la-lesion-musculaire-des-ischio-jambiers_a2571.html

Les traitements recommandés :

Comme vous pouvez le constater, une étude pathologique et biomécanique précise permet de comprendre la cause d’une lésion musculaire afin de favoriser une guérison plus rapide.

Par conséquent, une consultation avec un podiatre, un kinésithérapeute et un ostéopathe est indiquée afin d’éviter toute récidive des lésions.

La cryothérapie, associée à l’application locale d’anti-inflammatoires, est efficace en complément.

Le contexte alimentaire ainsi que les chaussures sont également essentiels.

Si, malgré la mise en œuvre et la modification de tous ces éléments, la douleur persiste, la médecine traditionnelle peut vous offrir un infiltration.

L’acupuncture a également fait ses preuves en clinique…

Douleur derrière la cuisse : le petit conseil de l’ostéo

En cas de reprise de l’activité sportive après un arrêt prolongé, il faut faire très attention.

Voici 3 conseils essentiels pour éviter de vous blesser :

  1. Ajustement adapté et de qualité
  2. Reprise progressive
  3. Adaptez votre alimentation

Article réalisé par Mathieu Lafontaine — Ostéopathe du sport à Paris

Si vous avez des questions, vous pouvez contacter Mathieu Lafontaine : mlafontaineosteopathe@gmail.com

© Magazine Trail Session, mars 2020

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