Quel est le pays d’Europe où l’on vit le mieux ?

Dans quel pays la qualité de vie est-elle la meilleure ? Quels sont les critères pour bien vivre ? Ces critères sont-ils les mêmes partout dans le monde ? Ce sont toutes des questions auxquelles répond l’OCDE avec son « Better Life Index ». Retour sur les meilleurs pays offrant la meilleure qualité de vie.

Aujourd’hui, nous sommes heureux de classer les pays du monde selon des données brutes et objectives : quel pays a le PIB le plus élevé ? Où la croissance est-elle la plus forte ? Le taux de chômage ? L’inflation ? Nous pouvons également classer les différents pays en fonction de leur degré de protection de l’environnement, voire en fonction des heures travaillées… Mais que se passe-t-il lorsque nous devons les classer selon des données subjectives, telles que la qualité de vie ?

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C’est la question à laquelle de nombreux chercheurs tentent de répondre, notamment ceux de l’OCDE. Par exemple, des chercheurs de l’OCDE ont développé un outil appelé « Better Life Index ». Pour définir la qualité de vie dans un pays, le L’OCDE utilise 11 critères :

  • Revenu des ménages
  • Logement
  • L’emploi
  • Liens sociaux
  • Éducation
  • Environnement
  • Engagement civique
  • Santé
  • sécurité
  • Équilibre travail-vie personnelle
  • SATISFACTION

D’une manière générale, nous pouvons dire que si les résultats de ces 11 critères sont bons pour un pays, alors la qualité de vie globale est bonne. Cela ne signifie pas que tout le monde est heureux, mais que, dans l’ensemble, la qualité de vie dans ce pays est positive.

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Où est la meilleure qualité de vie ?

Après 6 ans de recherche sur ces différents indicateurs depuis le dernier rapport en 2009, l’OCDE vient de publier les résultats du rapport 2015. Dans quel pays la qualité de vie est-elle la plus élevée ?

Encore une fois, ce sont les pays du nord qui sont en tête. Parmi les 11 pays ayant le « score » global de qualité de vie le plus élevé, on compte 6 pays d’Europe du Nord : la Suède (2ème), Norvège (3), Danemark (5), Islande (9), Finlande (10) et Pays-Bas (11). En tête du classement se trouve l’Australie, qui obtient un score élevé sur presque tous les critères (sauf l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée). Dans le top 10, on retrouve également la Suisse (4e), le Canada (6e), les États-Unis (7e) et la Nouvelle-Zélande (8e). Quel est le point commun entre les principaux pays ? Ils ont tous obtenu des scores élevés en matière de santé, de sécurité, d’environnement et d’éducation.

Au bas de ce sommet, nous trouvons des pays en développement tels que le Mexique, la Turquie, le Chili ou le Brésil, mais également des pays où les ressources économiques sont très importantes comme la Russie ou la Corée du Sud.

Quels sont les critères qui contribuent à la qualité de vie ?

On pourrait penser que les critères économiques (revenu, emploi) prédominent dans la prévision de la qualité de vie d’un pays. Mais si nous analysons les données, nous nous rendons compte que ce n’est pas nécessairement le cas. Par exemple, les pays ayant les revenus les plus élevés (États-Unis, Suisse, Luxembourg, Belgique, Japon) sont ils ne sont pas nécessairement les mieux classés dans l’ensemble, pas plus que ceux dont l’indicateur de « satisfaction » est le plus élevé. Bien entendu, les pays dont les conditions économiques sont favorables (revenus élevés, marché du travail stable et efficace, bonnes conditions de logement) sont généralement mieux classés que les pays ayant les revenus les plus faibles. Mais après un certain niveau de revenu, d’autres critères deviennent les plus importants.

Par exemple, la Belgique, le Luxembourg ou le Japon ne figurent même pas parmi les 10 pays ayant la meilleure qualité de vie, malgré le fait qu’ils figurent tous dans le top 5 des revenus les plus élevés. De même, la France, qui est le 13e pays ayant les revenus les plus importants, occupe la 23e place de l’indicateur de satisfaction, derrière le Brésil, le Chili ou le Mexique, qui ont néanmoins les revenus les plus faibles de l’OCDE. En ce qui concerne l’indicateur de l’emploi, toutefois, la corrélation est plus forte, signe que si le travail contribue à la satisfaction globale, le montant des revenus qui en découle ne l’est pas nécessairement.

Le qualité de vie en France ?

En ce qui concerne la France, la qualité de vie est plutôt bonne en moyenne. Classée 18e au classement général de la qualité de vie, juste derrière l’Autriche, la France affiche des performances contrastées sur certains indicateurs. Ainsi, la France est bien classée en termes de protection de son environnement, de qualité de vie privée/équilibre vie privée pro, mais inférieure à la moyenne de l’OCDE sur l’emploi par exemple.

Dans l’ ensemble, il existe un écart entre les indicateurs « objectifs » et les indicateurs « perçus » au niveau français. Par exemple, en termes de santé, la France est l’un des pays ayant l’espérance de vie la plus élevée (outre son système de sécurité sociale), mais paradoxalement, les Français ne se perçoivent pas comme en bonne santé. En conséquence, sur cet indicateur, la performance du pays est réduite. La même chose peut être observée en termes de sécurité : si les taux d’agression et de décès par agression sont faibles par rapport aux moyennes de nombreux autres pays, La « victimisation autodéclarée » est élevée en France. Les Français se sentent donc moins en sécurité qu’ils ne le sont réellement.

Il semble donc que la qualité de vie en France soit fortement influencée par un état d’esprit « pessimiste », un regard négatif sur ses propres conditions de vie qui ne correspond pas nécessairement à des données objectives.

Au total, cette étude montre que le « bien vivre » est une donnée fluctuante. Il n’est pas simplement corrélé au revenu ou à l’emploi, ni même aux loisirs ou aux liens sociaux. Au contraire, il est protéiforme et dépend également de la façon dont nous considérons son existence. Ainsi, même avec des conditions de vie objectives très favorables, certains pays ont une qualité de vie inférieure, simplement parce qu’ils ne voient pas le côté positif.

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La « victimisation autodéclarée » est élevée en France. Les Français se sentent donc moins en sécurité qu’ils ne le sont réellement.

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