Pourcentage de mariages qui durent jusqu’à 65 ans : statistiques et tendances

21 août 2025

Moins de 1 % des unions célébrées en France atteignent leur 65e anniversaire. Le taux de longévité conjugale varie fortement selon la génération, l’âge au mariage et le contexte socio-économique. Les chiffres des dernières décennies révèlent un écart marqué entre les mariages conclus avant 1970 et ceux célébrés au XXIe siècle.

La stabilité conjugale s’érode à mesure que la fréquence du divorce augmente et que l’espérance de vie évolue. Les tendances récentes mettent en lumière des disparités notables selon les régions et le niveau d’études des époux.

A lire en complément : Où s'occuper des personnes âgées ?

Panorama des mariages en France : chiffres clés et évolution sur plusieurs générations

Le mariage garde une résonance particulière en France, même si la réalité des unions s’est radicalement transformée. En 2023, l’état civil a enregistré 242 000 mariages. Côté âge, la barre continue de monter : 37,3 ans pour les femmes, 39,8 ans pour les hommes. Pour ceux et celles qui se marient pour la première fois, la moyenne s’établit à 34,7 ans chez les femmes et 36,6 ans du côté masculin. Les mariages entre personnes de même sexe, bien que minoritaires, s’inscrivent désormais dans le paysage avec 7 000 unions célébrées en 2022.

L’éventail des formes de vie à deux s’est largement ouvert. Le Pacs connaît un véritable succès : 210 000 signatures en 2022, dont 5 % concernent des couples de même sexe. Le choix de l’union libre reste massif : entre 2011 et 2014, on compte 546 000 nouvelles cohabitations chaque année.

A lire également : Mal au dos : bien marcher pour soulager la douleur

Au fil des âges, la vie de couple reste la norme jusqu’à 84 ans, mais le recul est net : 59 % des adultes vivaient en couple en 2019, contre 66 % dans les décennies 1960-80. Le modèle du mariage sous communauté de biens, si typique des Trente Glorieuses, s’effrite doucement. En 2018, 68 % des couples mariés avaient opté pour ce régime, contre 85 % en 1992. À l’inverse, la séparation de biens progresse, représentant 7,5 % des unions aujourd’hui.

Quelques chiffres illustrent cette mutation :

  • Divorces : 10 pour 1 000 couples mariés en 2016. En 1968, ils étaient seulement 3 pour 1 000.
  • Ruptures d’unions libres : 265 000 par an entre 2011 et 2014.
  • Le recul de l’âge au mariage et l’individualisation du patrimoine définissent les tendances récentes.

Le nombre de couples vivant ensemble sans être mariés a doublé en moins de 20 ans, passant de 11 % en 1992 à 20 % en 2010, avant de fléchir légèrement en 2018. La fragilisation des unions se lit dans l’explosion des séparations : entre 2009 et 2012, 253 000 ruptures annuelles ont concerné les 25-45 ans, alors qu’on en comptait 155 000 dans les années 1990. Ces évolutions racontent la diversité des chemins conjugaux et une adaptation constante aux mutations économiques et sociales.

Quel est le pourcentage de couples qui atteignent 65 ans de mariage aujourd’hui ?

Parvenir à 65 ans de mariage : l’exploit relève presque de la prouesse statistique. Les chiffres publics, y compris ceux de l’Insee, restent muets sur la proportion exacte de ces couples hors norme. Plusieurs paramètres entrent en jeu : l’augmentation de l’espérance de vie, l’âge avancé au mariage, les séparations et le veuvage qui, ensemble, brouillent la lecture de ce parcours exceptionnel.

La durée de vie en couple s’étire grâce à l’allongement de la vie, mais l’âge du premier mariage, lui, ne cesse de reculer. Pour franchir le cap des 65 ans d’union, il faudrait se marier avant 25 ans et atteindre ensemble la nonagénaire, un parcours réservé à une infime minorité.

Autre obstacle : la multiplication des divorces après 50 ans. Chaque année, 26 000 séparations touchent cette tranche d’âge, et dans 65 % des cas, ce sont les femmes qui prennent l’initiative. Le veuvage vient aussi clore bien des parcours conjugaux : chez les plus de 60 ans, seuls 46 % des femmes vivent encore mariées, contre 75 % des hommes. Ce déséquilibre s’explique par une mortalité masculine plus élevée et un écart d’âge persistant entre époux.

L’allongement de la vie et l’instabilité des unions se conjuguent pour complexifier la trajectoire conjugale. Les noces de palissandre deviennent l’affaire de quelques couples tenaces, témoins d’un modèle de fidélité qui se fait rare.

Facteurs démographiques et générationnels : quelles influences sur la longévité des unions ?

Au fil des décennies, la longévité conjugale se façonne au carrefour de plusieurs dynamiques. L’âge au mariage, en progression constante, joue un rôle central : en 2022, il s’établit à 34,7 ans pour les femmes et 36,6 ans pour les hommes, ce qui repousse d’autant la possibilité d’atteindre les 65 ans de vie commune.

Le niveau de diplôme et l’origine sociale pèsent aussi dans la balance. Les couples issus de milieux plus favorisés ou disposant d’un haut niveau d’instruction affichent une stabilité supérieure, portée par la sécurité matérielle et une gestion concertée des ressources. Les habitudes diffèrent nettement : 76 % des couples mariés sous communauté de biens mettent tous leurs revenus en commun, contre 32 % chez ceux qui vivent en cohabitation. Le choix du régime matrimonial façonne la transmission du patrimoine et la capacité à affronter les aléas de la vie.

La différence d’âge entre conjoints et les variations de longévité entre hommes et femmes modèlent, elles aussi, la durée effective des unions. Passé 60 ans, 75 % des hommes vivent encore en couple, mais ce taux chute à 46 % pour les femmes. La surmortalité masculine et le fait que les hommes épousent souvent plus jeune expliquent en grande partie ce décalage.

Les transformations générationnelles sont visibles à travers la multiplication des formes de couple : le Pacs (210 000 en 2022), la cohabitation hors mariage (546 000 nouvelles unions chaque année entre 2011 et 2014) reflètent l’évolution des attentes. La hausse des ruptures (10 divorces pour 1 000 couples mariés en 2016), l’individualisation du patrimoine et la diversification des parcours redessinent le visage du couple contemporain.

cérémonie mariage

Ce que révèlent ces tendances sur l’évolution du couple et du mariage dans la société française

Le couple en France évolue sans relâche. Le mariage, en recul, n’a connu que 242 000 célébrations en 2023, bien moins qu’auparavant. À l’inverse, le Pacs continue sa progression (210 000 signatures en 2022), et la cohabitation sans mariage dépasse les 500 000 nouvelles unions chaque année. Cette diversification des formes conjugales accompagne une avancée de l’âge au mariage : 37,3 ans pour les femmes, 39,8 ans pour les hommes. Atteindre les grandes anniversaires devient donc une perspective de plus en plus lointaine.

La fragilisation des couples s’observe à travers l’explosion des séparations et des divorces. Dix ruptures pour mille couples mariés en 2016, soit plus du triple du taux de 1968 : ce chiffre illustre la transformation des attentes et des repères, ainsi qu’une quête d’épanouissement individuel plus affirmée.

Le patrimoine commun se fait plus rare. Les couples qui optent pour la séparation de biens représentent désormais 7,5 % des unions, contre 5,5 % en 1992. Ces couples disposent en général d’un patrimoine deux fois supérieur à celui des ménages mariés sous le régime de la communauté. L’individualisation des ressources, la baisse du partage intégral des revenus et la montée du compte-joint hors mariage témoignent d’un désir d’autonomie matérielle grandissant.

Le couple, loin d’avoir dit son dernier mot, s’adapte : il se décline en une multitude de formes, jongle avec la flexibilité des statuts et compose avec l’allongement des parcours. Les données de l’Insee le confirment : en 2019, 59 % des adultes vivaient en couple, contre 66 % dans les années 60 à 80. Plus fragmenté, plus personnalisé, le mariage s’intègre désormais dans une mosaïque d’expériences, entre choix individuels, ruptures et recompositions familiales. La vie à deux ne disparaît pas : elle se transforme, tout simplement.

Articles similaires