Femme d'âge moyen en tenue de jardinage s'occupant de ses légumes

Désherber : bon exercice pour la santé et le jardinage ?

23 décembre 2025

En 2022, une statistique inattendue a fait irruption dans les recommandations médicales : selon une étude britannique, passer du temps à désherber ou à retourner la terre équivaut à une séance de marche rapide sur le plan énergétique. Pourtant, rares sont les médecins qui soufflent l’idée du jardinage parmi les activités physiques quotidiennes à leurs patients.

Ce geste, souvent perçu comme une contrainte, s’impose pourtant dans certains protocoles de rééducation et de prévention des douleurs articulaires. Plusieurs kinésithérapeutes s’en servent même comme source d’inspiration pour élaborer des exercices adaptés. Désherber sort alors du rang des corvées pour rejoindre celui des vrais alliés de notre santé.

Pourquoi désherber fait du bien au corps et à l’esprit

Saison après saison, le désherbage s’impose comme une pratique qui agit positivement sur le moral et le tonus. L’université d’Exeter l’affirme : le jardinage contribue à apaiser l’esprit et à réduire les états d’anxiété. Travailler la terre, arracher les indésirables, invite à une forme de présence à soi où l’on retrouve motivation et sérénité, y compris pour ceux qui peinent à se tenir à une activité physique classique.

Du côté de la Royal Horticultural Society, le constat est limpide : jardiner aide à se recentrer, procure une réelle satisfaction et stimule la motivation. Manipuler la terre, profiter de la lumière naturelle, sentir entre ses doigts la texture du sol… Tous ces petits détails participent à alléger les tensions et à cultiver un mieux-être véritable. Désherber cesse d’être une tâche ingrate ; cela devient une parenthèse bénéfique, presque méditative.

Que ce soit dans des jardins partagés ou chez soi, cette activité réveille l’envie d’agir ensemble et donne à chacun l’occasion de s’extraire du piège de la sédentarité. Même limitée au désherbage, la pratique régulière du jardinage offre une réponse concrète à la quête de santé globale.

Voici ce que les études et les témoignages des jardiniers mettent régulièrement en avant :

  • Bien-être accru : réduction du stress et de l’anxiété
  • Motivation : engagement facilité par le plaisir du geste
  • Contact avec la nature : immersion bénéfique pour l’esprit

Désherber, c’est autant prendre soin de son terrain que de soi-même.

Le désherbage : simple corvée ou vraie activité physique ?

Réduire le désherbage à une corvée serait passer à côté de son véritable potentiel. Cette activité mobilise de nombreux groupes musculaires. Accroupissements, flexions, tirages sur les racines : chaque mouvement engage les jambes, le dos, les abdos, les épaules, les bras et les avant-bras. Sécateur ou binette à la main, on travaille équilibre et coordination, comme lors d’une séance de sport adaptée.

Selon l’intensité et la durée, une heure de jardinage fait dépenser entre 250 et 300 calories. C’est comparable à une activité d’endurance modérée et cela entretient la forme générale. Répéter ces gestes, porter des charges légères, se déplacer d’un massif à l’autre : tout cela stimule la circulation et assouplit les articulations.

La Royal Horticultural Society classe d’ailleurs le jardinage, désherbage compris, parmi les activités aérobiques. Le rythme cardiaque s’accélère, la respiration s’intensifie et, loin de l’image statique, l’exercice renforce également les muscles profonds tout en affinant la coordination motrice.

On peut résumer les apports du désherbage ainsi :

  • Mobilisation globale des principaux groupes musculaires
  • Amélioration de l’équilibre et de la coordination
  • Stimulation de la circulation et renforcement de la souplesse

Le désherbage s’impose donc comme une activité physique complète, accessible à tous ceux qui savent adopter une posture adéquate et s’y adonner régulièrement.

Quels bénéfices santé concrets pour les jardiniers amateurs

Incorporer le désherbage à sa routine, c’est miser sur une meilleure santé, à la fois corporelle et mentale. Passer du temps à enlever les mauvaises herbes ne se limite pas à nettoyer le jardin : c’est aussi un moyen de réduire le stress, la dépression et l’anxiété, comme le confirment l’OMS et l’IRBMS. Le jardinage stimule la sécrétion d’hormones qui équilibrent les émotions, telles que la sérotonine et la mélatonine, pour un apaisement durable.

Avec la régularité, on constate aussi des avancées sur la mémoire, la concentration et l’estime de soi. L’université d’Exeter l’a mesuré : la fréquentation des espaces verts réduit nettement la souffrance psychique. De plus, cette activité physique modérée diminue les probabilités de développer de l’obésité, du diabète de type 2 ou de l’hypertension.

Jardiner préserve la souplesse articulaire et lutte contre l’ostéoporose, tout en sollicitant muscles et articulations en douceur. L’exposition au soleil, indissociable du désherbage, favorise la synthèse de vitamine D, capitale pour la solidité des os. Que l’on soit enfant, adulte ou senior, chacun trouve matière à y gagner, selon les recommandations de Promojardin et de l’OMS.

Enfin, le jardinage tisse des liens. Partager l’entretien d’un espace vert, en famille ou entre voisins, nourrit la convivialité et renforce le moral autant que la cohésion.

Homme âgé en jardin communautaire en train de désherber

Adopter les bons gestes pour désherber sans se faire mal

Parce que désherber mobilise le corps, il vaut mieux prendre quelques précautions pour éviter douleurs et blessures. Adopter la bonne posture protège le dos et les articulations : gardez le dos droit, pliez les genoux, changez de position régulièrement pour limiter les tensions. Quelques mouvements d’échauffement, notamment des bras et poignets, préparent efficacement aux efforts à venir.

Pensez à protéger vos mains avec des gants solides, adaptés à la tâche. Privilégiez des outils ergonomiques, couteau désherbeur, griffe ou sarcloir à manche long, qui ménagent poignets et dos. Un coussin ou des genouillères peuvent aussi rendre les séances au sol moins inconfortables.

Voici plusieurs astuces pour rendre le désherbage plus sûr et agréable :

  • Prenez l’habitude de boire régulièrement de l’eau, en gardant une bouteille à portée de main.
  • Fractionnez vos séances de désherbage : alternez avec d’autres tâches et prenez des pauses fréquentes.
  • Rassemblez vos outils dans une brouette ou un panier pour limiter les déplacements inutiles.

Varier les activités du jardin prévient la fatigue et stimule l’ensemble des muscles. Désherber, planter, tailler : en alternant les gestes, on préserve sa mobilité et son équilibre. Adapter l’effort à sa propre forme et solliciter un coup de main quand la tâche s’annonce longue, voilà le meilleur moyen de faire du désherbage un atout durable pour la santé.

Finalement, chaque geste pour retirer une mauvaise herbe devient un pas de côté vers plus de vitalité. Entre la terre et le ciel, il y a ce moment singulier où le corps, l’esprit et le jardin se répondent. Qui aurait cru que l’exercice se cueille aussi, à la racine ?

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